Criminalité : Valls, ministre aux propos racistes, en Guadeloupe

Bruno - 17/10/2013

Le ministre aux propos racistes en visite dans la colonie
"ce qui se passe en Guadeloupe n’intéresse pas le gouvernement" - Domota

L’ancien député-maire d’Evry, qui trouvait qu’il n’y avait pas assez « de blancs, de whites, de blancos »* dans sa commune - trouvant apparemment la population de sa ville trop "noire" - sera en Guadeloupe pour deux journées, dès demain, et jusqu’au 18 octobre 2013.

Celui qui est maintenant ministre de l’Intérieur devrait prendre des mesures contre l’explosion de la délinquance en Guadeloupe, où 38 personnes ont été tuées depuis le début de l’année (un record en France).

Il devra, pour la circonstance, rafraichir son discours raciste, car il n’y a pas beaucoup de Roms, aux Antilles... Et, n’en déplaise au "sarkozyste de gauche", toujours très haut dans les sondages tant il plait à l’électorat de droite "décomplexée" et à tout ce que l’électorat de "gauche" compte de racistes enclin à aimer ses propos populistes et nauséeux, beaucoup d’habitants de l’île ne sont pas des « blancs, whites, ou blancos » ...

Revue du web

Criminalité : Valls au chevet des Antilles (Le Point, via Yahoo news)

Le ministre de l’Intérieur se rend cette semaine en Martinique et en Guadeloupe, confrontées cette année à une explosion de la délinquance.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, se rend cette semaine aux Antilles, confrontées à une explosion de la délinquance, notamment en Guadeloupe où 38 personnes ont été victimes d’un meurtre depuis le début de l’année, un record en France. Le ministre favori des sondages - avec 71 % d’opinions favorables, selon la dernière enquête BVA réalisée début octobre - est attendu mercredi en Martinique. Il doit ensuite se rendre jeudi en Guadeloupe puis vendredi soir à Saint-Martin, avant de repartir samedi. Il effectuera notamment des "visites de terrain" afin, affirme son entourage, de "se rendre compte d’une situation complexe" et "y apporter des réponses".

Manuel Valls en tournée anti-criminalité aux Antilles (Metro)

Le ministre de l’Intérieur est partout, surtout... là où on l’attend. Mercredi, le "premier flic de France" s’envole pour les Antilles, et ce dans un contexte d’explosion de la délinquance, notamment en Guadeloupe où 38 personnes ont été victimes de meurtre depuis le début de l’année. Le record en France. Et s’il s’est déjà rendu à Marseille, dans le collimateur de l’Intérieur, c’est donc tout naturellement que le rendez-vous aux Antilles était pris. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard du calendrier : la semaine dernière, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a publié les chiffres chocs de la délinquance en Outre-mer et leurs hausses vertigineuses : +31,5% des cambriolages de commerces ou +63 % de vols à main armés, rien qu’en Guadeloupe.

Manuel Valls parviendra-t-il à endiguer la violence en Guadeloupe ? (Slate)

38 homicides en un an. Pointe-à-Pitre plus meurtrière que Marseille. Les statistiques font mal à l’île et à son attractivité touristique, où le ministre de l’Intérieur se rend les 17 et 18 octobre. Pourtant, il faut voir au-delà des chiffres pour tenter de comprendre et trouver des solutions.

Pour le porte-parole du LKP, Élie Domota, la venue de Valls aux Antilles ne servira "à rien" (L’Humanité)

"Cela fait pratiquement quatre ans que l’Etat ne nous adresse pas la parole". Le syndicaliste guadeloupéen a estimé mercredi que la venue, pendant quatre jours, du ministre de l’Intérieur en Martinique, en Guadeloupe et à Saint-Martin était "du cinéma" et ne servirait "à rien".

"C’est du cinéma ! Que va dire Manuel Valls ? Que c’est un pays violent, appeler à un sursaut républicain, donner quelques gendarmes, quelques policiers de plus ? Ça ne va rien changer", s’est exclamé sur Europe 1, le porte-parole du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon, collectif anti-exploitation) a propos de la visite de quatre jours, à partir de mercredi soir, de Manuel Valls aux Antilles.

Pour lui, "le noeud du problème, c’est le développement économique. Pourquoi 35% de la population active est au chômage ? Pourquoi 1.500 jeunes quittent le système scolaire chaque année sans qualification ? Pourquoi il y a autant de licenciements dans les entreprises sans que personne n’ouvre la bouche ?", a interrogé le porte-parole du LKP, le collectif syndical qui fut le fer de lance de la crise sociale de 2009.

Valls comme Guéant

par Guilhem SALTEL, du Parti de Gauche Gwadloup

Le ministre de l’Intérieur Valls sera dans quelques heures en Guadeloupe, fier de son beau tableau de chasse : il a expulsé plus de Rom les 10 derniers mois que n’avaient réussi à le faire Guéant ou Hortefeux sur une même période.

Tandis que Guéant pensait que « toutes les civilisations ne se valent pas », Valls professe que seule une petite minorité de Roms veut s’intégrer en France, et que le mode de vie de ces gens là entre en confrontation avec celui de la population française. Quelle différence entre ces deux déclarations racistes ?

Aucune différence.

Elles visent l’une et l’autre à racoler les votes d’un maximum d’électeurs égarés, qu’on a bien conditionnés tous les jours dans tous les médias, quitte à accorder crédit du même coup au Front National en validant ses discours haineux et pitoyables.

Valls n’est pas le bienvenu en Guadeloupe. Certes, comme d’habitude, les élus de l’archipel de tout poil seront au rendez-vous pour tendre la sébile avec modestie et déférence. Mais, dans cette terre qui a tant souffert, qui souffre encore du racisme et de l’exclusion, les propos et les idées du ministre de l’Intérieur n’ont pas droit de cité. Les Guadeloupéens n’en veulent pas. Au deuxième tour de la présidentielle, on n’a pas voté ici pour un président de la République qui laisse la bride sur le cou d’un ministre qui parle comme le FN. On cherche vainement là aussi « le changement » promis pour « maintenant » !

Les solutions à nos problèmes, en Guadeloupe comme dans l’hexagone, ne passent pas par le développement de la répression, par l’accroissement de la peur de l’autre, par le rejet de la différence et par la guerre sociale sur des bases ethniques.

C’est le contraire dont on a besoin. Des moyens pour l’éducation. Qui se souvient, par exemple, que la Martinique et la Guadeloupe sont deux des trois académies qui ont perdus des postes d’enseignants à la rentrée dernière ? Du travail pour nos jeunes et leurs parents. Sait-on assez que la statistique nationale du chômage n’intègre même pas les centaines de milliers de chômeurs des département d’outre mer ? Symbole d’une annulation, d’une non prise en compte, d’une négation de nos difficultés. Hollande et Valls ont-ils souvenir du mot Fraternité, placé juste au milieu de la devise de la République qu’ils devraient servir ?

Les Guadeloupéens ont su dire « Guéant, raciste, dégage ! » en février 2012. Lurel et Gillot l’avaient accueilli avec empressement. Serge Letchimy, qui alors avait protesté avec nous, ne dit rien les jours-ci. Trop occupé, sans doute, à voter à Paris pour détruire nos retraites ….

Aujourd’hui, que Valls nous dispense de son odieuse présence. Ses pratiques honteuses devraient plutôt le conduire à rentrer à Paris pour démissionner sans retard. En attendant, que Marcelle, préfète de Guadeloupe, se méfie : c’est le préfet du Doubs qui va porter le chapeau pour le renvoi scandaleux de Léonarda. Bon courage.

Guilhem SALTEL - Secrétaire du Parti de Gauche Gwadloup

* : lire sur ce site Manuel Valls doit quitter le gouvernement.

A lire sur Bitin.fr

Roms - Le moment populiste de Manuel Valls par Jacky Dahomay

Sur le racisme anti-Noir et anti-Rom du ministre de l’intérieur : Manuel Valls doit quitter le gouvernement par Bruno

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