Des racines africaines des Guadeloupéens ?

11/07/2013
Des racines africaines des Guadeloupéens ?
 11/07/2013

"M’attachant au déchiffrement de la mémoire collective et de l’imaginaire guadeloupéen, je ne pouvais pas ne pas rencontrer l’Afrique. Une Afrique d’abord niée et les apports nègres au monde méconnus et/ou non valorisés. Le récit du retour imaginaire en Afrique, l’étude de la conception de la personne humaine (ko/kadav), de l’art de la parole toujours vivant dans la culture populaire, les données inédites recueillies sur les modes de résistance physique et imaginaire aussi bien des esclaves que des paysans actuels viennent confirmer de manière irréfutable la permanence des traits de civilisation africaine dans les sociétés caribéennes, la force de l’héritage africain, qu’il soit rejeté ou assumé, en particulier en Guadeloupe."
Dany Bébel-Gisler

"(...) l’esclave, à l’image de la canne pour laquelle il fut déporté, était un élément essentiel de notre personnalité : souplesse, soumission apparente et fragilité, mais dans son for intérieur résistance, assuré qu’il est de l’importance de sa sève et de la solidité de ses racines."

D’un héritage morcelé et mutilé à la reconstruction de la mémoire et à la valorisation des racines africaines

Engagée depuis vingt cinq ans dans l’investigation du réel antillais, l’élucidation et la compréhension de la réalité socioculturelle guadeloupéenne, de la spécificité de la culture caribéenne, j’ai été confrontée, dès mes premiers travaux de recherche, au problème des traits de civilisation africaine dans les sociétés caribéennes.

Marque profonde ou survivances ?

Lire l’article de Dany Bébel-Gisler sur le site www.montraykreyol.org

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Dany Bébel-Gisler, « Le passé inachevé de l’esclavage. L’héritage culturel africain dans le réel, l’inconscient et l’imaginaire social guadeloupéen. » in La chaîne et le lien, une vision de la traite négrière, Paris, UNESCO, 1998.