Mediafire, Rapidshare, Badongo, zShare
Illégal mais impuni...
MegaUpload, la plateforme de stockage et d’échange de contenus fondée en 2006, a été fermée.
Le FBI a arrêté le fondateur du site, l’allemand Kim Schmitz - surnommé Kim Dotcom -, en Nouvelle Zélande.
La fermeture de Megaupload va profiter à d’autres sites similaires, jusque-là moins connus : Mediafire, Rapidshare, Badongo ou zShare (...) vont voir leur fréquentation monter en flèche.
Mediafire, Rapidshare, Badongo, Depositfiles, Uploaded.to, Hotfile, Filepost, Hulkshare, Netload.in, Uploading, zShare.net |
Car en France, si la loi s’est dotée d’un outil, l’Hadopi, pour débusquer les utilisateurs du « peer-to-peer », rien n’est encore prévu pour empêcher les réseaux de téléchargements directs : c’est illégal - si protégé par des droits d’auteur - mais impuni....
En tout, 7 personnes et 2 sociétés (Megaupload et Vestor Limited) ont été inculpées.
L’acte d’accusation, dont les 70 pages sont consultables sur l’un des sites Internet du département américain de la Justice (www.stopfraud.gov), est sévère pour le site basé à Hongkong : violation de droits d’auteur, mais aussi association de malfaiteurs, racket et blanchiment d’argent !
Le FBI a affirmé que le site avait rapporté 175 millions de dollars, entre les revenus des comptes "premium" et la publicité, dont 150 millions sur les seuls abonnements "premium", et 25 millions pour les recettes publicitaires.
Les accusés risquent jusqu’à 50 ans de prison pour l’ensemble des chefs d’inculpation.
Les Anonymous réagissent
Le collectif Anonymous avait immédiatement réagi à cette fermeture du site emblématique d’échange de fichiers - mais principalement de films - qu’est Megaupload.com en lançant une vaste campagne d’attaques par déni de service (DDoS) baptisée OpMegaupload : ils ont ainsi réussi à faire tomber les sites de la maison Blanche, du ministère américain de la Justice, du FBI, du label Universal, des associations d’ayant-droits RIAA (Recording Industry Association of America ) de la MPAA (Motion Picture Association of America), etc...
MegaUpload n’a pas enfreint la loi
D’après un avocat du fondateur de l’entreprise, Ira Rothken, MegaUpload n’a pas enfreint la loi et se prépare à recruter des avocats renommés pour se défendre.
« Il est important de faire une distinction entre Megaupload, prestataire de services, et quelques sites illégaux qui proposent des téléchargements de contenus en utilisant nos ressources. Nous ne sommes pas un site pirate »
C’est en ces termes qu’Emmanuel Gadaix, représentant en France de MegaUpload, se défendait déjà de toute accusation de contrefaçon et de piratage.
Les avocats de MegaUpload préparent donc, en ce sens, la défense et espèrent bien « rétablir le service » dans les plus brefs délais.
Rétablir le service
« La priorité la plus importante » est « de rétablir le service à nos utilisateurs et entreprises qui s’en servent quotidiennement à des fins légales. »
L’opération s’annonce néanmoins extrêmement complexe, les fichiers étant dispatchés sur plusieurs serveurs, actuellement inaccessibles : les autorités américaines ayant saisi 25 péta-octets de données hébergées par Megaupload sur plus de 1.000 serveurs de Carpathia Hosting.
Pour aller plus loin...
MegaUpload : l’industrie du copyright en guerre contre les créatures qu’elle a enfantées
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